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06/07/2019

Lutte contre la pauvreté, amélioration des conditions d’emploi, baisse des impôts, rebond des investissements étrangers…, les défis économiques du prochain Premier ministre sont nombreux, détaille George Pagoulatos, professeur de politique et d’économie européenne à l’université d’économie d’Athènes (AUEB). (…)

Tsipras a perdu les élections européennes, municipales et régionales. Pourquoi ne profite-t-il pas électoralement de cette reprise ?

En effet, la reprise est très tardive et très modeste compte tenu de la durée et de la profondeur de la récession et de l’ampleur des plans de rigueur mis en œuvre. Concernant le marché du travail, tous les nouveaux emplois créés sont surtout temporaires ou à temps partiel : ce sont des emplois précaires faiblement rémunérés. Aujourd’hui, un salarié grec sur trois travaille à temps partiel pour un salaire net de 317 euros, inférieur à l’allocation de chômage de 360 euros. Et la pauvreté reste la plus élevée de la zone euro, avec 34,8 % de la population exposée au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, selon les dernières données d’Eurostat (2017). En outre, les électeurs reprochent à Tsipras ses promesses extravagantes non tenues en 2015, les affaires, l’intervention du gouvernement dans le système judiciaire, la mauvaise gestion des incendies meurtriers de l’été 2018, où 100 personnes sont mortes et l’accord Prespa sur la Macédoine du Nord, qui a été très impopulaire, notamment dans le nord de la Grèce. (…)

Quel thème a dominé la campagne législative ?

Les impôts, que Syriza et Nouvelle Démocratie promettent de réduire. Une grande partie de la classe moyenne grecque se plaint d’une pression fiscale excessive. Un certain nombre d’études ont montré que la Grèce comptait toujours parmi les pays les plus imposés de l’Union européenne et que l’impact combiné de la hausse des cotisations fiscales et de sécurité sociale s’était aggravé au cours des dernières années. (…)

Aujourd’hui, Kyriakos Mitsotakis arrive bien préparé. Il possède une bonne formation académique et a de l’expérience au gouvernement et au cours de son mandat précédent dans le secteur privé. Il connaît les marchés et la communauté des investisseurs et a élaboré son plan économique avec le plus grand soin.

 

Le Point

 

06/07/2019

Le parti conservateur Nouvelle-Démocratie (ND), dirigé par Kyriakos Mitsotakis, est arrivé largement en tête dimanche des législatives en Grèce devant la gauche du Premier ministre sortant Alexis Tsipras, selon un sondage publié à la fermeture des urnes.

Selon ce sondage, Kyriakos Mitsotakis, 51 ans, remporte les élections avec 40% des suffrages face à son principal adversaire qui n’obtiendrait que 28,5% des voix, marquant le retour des partis traditionnels en Grèce après quatre ans au pouvoir d’Alexis Tsipras, critiqué pour avoir «trahi» ses électeurs pour la poursuite de l’austérité.

Le Figaro

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