En dépit de ce lourd fardeau, les taux d’intérêt des obligations de l’État français ont continué de reculer dernièrement, passant même négatifs jusqu’aux échéances de dix ans. “Ce n’est pas parce que les taux d’intérêt sont bas que la dette baisse. Même si elle ne coûte pas cher, il faudra bien finir par la rembourser. Un argument de bon sens qui est pourtant de plus en plus oublié, tant l’aveuglement collectif autour de la dette publique est grand”, se lamente l’économiste Touati. Et le problème de notre pays, c’est qu’il s’endette pour dépenser de façon inefficace. La dette est de plus en plus lourde et est insoutenable, car avec le manque de dynamisme persistant de notre économie, la croissance de l’Hexagone ne parvient pas à assurer le service de la dette (c’est-à-dire les montants qu’un emprunteur doit payer chaque année pour honorer sa dette, qu’il s’agisse des intérêts ou du remboursement du capital emprunté). […]
La dette publique de la France est en passe de se hisser au niveau de son produit intérieur brut (PIB), une évolution qui préoccupe fortement la Cour des comptes ! À la fin du premier trimestre 2019, la dette publique au sens de Maastricht s’établissait en effet à 2.358,9 milliards d’euros, en hausse de 43,6 milliards par rapport au trimestre précédent, a annoncé l’Insee. […]