Le taux de fécondité est de 1,8 enfant par femme pour les Françaises et de 2,6 pour les immigrées selon l’Ined.
L’affaire est entendue pour nombre de Français: si la France a la fécondité la plus élevée (1,88 enfant par femme en âge de procréer) des 28 pays de l’Union européenne (1,59 en moyenne), cela tient à la population immigrée, dont les femmes ont bien plus d’enfants que les «natives», les Françaises nées en France.
« Laissons de côté les aspects idéologiques pour nous limiter aux faits », annoncent d’entrée les démographes Sabrina Volant (Insee), Gilles Pison (Ined et Museum d’histoire naturelle) et François Héran (Collège de France) dans leur étude de Population & Sociétés (juillet 2019). Les faits, ce sont d’abord des définitions précises. Une immigrée « est une personne née étrangère à l’étranger et résidant habituellement en France. Si elle acquiert la nationalité française, elle continue de compter parmi les immigrés », souligne l’étude qui reprend donc la définition recommandée par l’ONU.
(…) « 3,5 enfants par femme pour les immigrés originaires du Maghreb », admettent les experts.