10 Juillet 2019
3 Juillet 2019
Proférer des menaces sur Twitter peut mener devant une barre de tribunal correctionnel. C’est ce qu’a découvert un étudiant parisien de 20 ans mercredi 3 juillet devant la 16ème chambre du TGI. Agacé par des propos de la journaliste Zineb El Rhazoui, ex-rédactrice de Charlie Hebdo,sur le plateau de CNEWS en décembre dernier, il avait – parmi d’autres internautes – écrit un tweet la menaçant de mort. “Putain jai envie de lui mettre 46 boulets dans son crâne”, disait le tweet de Sami B. après que Zineb el Rhazoui eut, sur CNews, estimé que l’islam devait se soumettre à la critique et aux lois de la République. C’était au lendemain de l’attentat de Strasbourg.
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Zineb el Rhazoui, entourée de gardes du corps comme à chacune de ses sorties depuis l’attentat de Charlie, s’est dite heureuse de mettre un visage sur des mots. Elle l’a regardé fixement une partie de l’audience.
Maître Montbrial (avocat de Zineb El Rhazoui) : « Les menaces de mort sur Twitter constituent une espèce de bruit de fond qui fait qu’on s’habitue à l’incitation à la violence. Et dans ce bruit de fond, vous pouvez tout à fait avoir un jour un type qui dit “ben ouais c’est vrai, moi je vais le faire”. Et hop, il va prendre un couteau de cuisine et puis il va y aller. Ça peut aussi inciter des gens plus structurés à se dire “on cherche une cible, on va l’attaquer elle”, parce qu’il y a une adhésion autour du fait qu’il faut la tuer. C’est en ça que cette affaire est à la fois grave, mais en même temps, une forme d’espoir parce qu’aujourd’hui, on peut arriver à faire condamner. »
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Le jugement sera rendu mercredi 10 juillet.