La filière est en alerte. Depuis plusieurs mois, l’épizootie de peste porcine africaine ravage le cheptel de certains pays d’Asie, notamment le Vietnam et la Chine. Si le virus n’est pas dangereux pour l’homme, il est destructeur pour les cochons d’élevage. […] Premier producteur et consommateur mondial, la Chine qui abrite près de la moitié des cochons de la planète a quant à elle perdu un million de porcs depuis le mois d’août, selon les données officiels. Mais les experts pensent que ce chiffre est largement sous-evalué. L’Institut du Porc (Ifip) estime qu’un quart du cheptel de porcs chinois est affecté. Soit près de 150 millions de bêtes. Les conséquences sont terribles pour la filière, le prix d’achat d’un cochon vivant ayant bondi en Chine d’environ 40% sur un an, tandis que la production chinoise de viande porcine a chuté de 30%, selon plusieurs estimations.
La situation en Asie — où la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) estime prudemment que la production de viande de porc chutera de 9% en 2019 – a mécaniquement provoqué une augmentation de la demande en France. Une bonne nouvelle pour les éleveurs qui voient le cours du porc grimper en flèche, ce qui leur assure une meilleure rémunération.
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