Tout est parti d’un conflit de cantine, dimanche soir. Il est 21 h15, lorsqu’une vingtaine de jeunes arrivent avec plus d’une heure de retard pour le repas du soir après un match de football. La situation dégénère rapidement.
Des jeunes, tous mineurs isolés et étrangers, démontent la porte de la cantine, pour accéder à la cuisine : “C’est un concours de circonstances exceptionnel. Il n’y a jamais eu de problèmes sur les horaires des repas” souligne Sid-Ali Zaïr, le directeur général délégué de l’association Entraide, qui “condamne fermement les intimidations proférées à l’égard de ses salariés, les dégradations causées dans ses locaux par le fait de quelques jeunes, ainsi que les violences commises par plusieurs d’entre eux à l’encontre des forces de police.”
Car les violences se sont amplifiées devant le foyer lorsque les policiers ont embarqué les trois auteurs des infractions dans la cantine. La voiture a été bloquée avec des poubelles renversées avant d’être caillassée selon des riverains qui décrivent une scène très violente virant à “l’émeute” .