«20 Minutes» a rencontré une famille Rom récemment relogée par la préfecture après l’évacuation de deux campements à Lille, en juillet. (…)
« Je cherche du travail. N’importe quoi, mais je dois travailler. » Pour Alin Avram, c’est une nouvelle vie qui commence. Ce Roumain de la communauté Rom vient d’obtenir un appartement à Marcq-en-Barœul, près de Lille. Pour l’instant, aucun meuble. Seul un lit, une table et un canapé ornent le salon.
Mais le jeune homme de 28 ans est soulagé, après cinq ans d’attente et de vie en bidonville avec sa femme Vandana et son fils Andrei. Tout juste regrette-t-il de ne pas pouvoir installer la télévision. « Il n’y a pas de câble », sourit-il.(…)
« Je suis arrivé en France en 2011 », raconte-t-il. Le français, il l’a appris sur place. Ou plutôt sur « Platz » (campement en langage Rom), au gré des jobs qu’il a occupés ou des heures de mendicité. (…)
Depuis sept ans, Alin Avram a multiplié les allers-retours entre la France et la Roumanie, pour rendre visite à sa famille en Transylvanie. Mais aussi les séjours en Allemagne ou en Espagne, pour des emplois saisonniers dans l’agriculture. « J’ai travaillé aussi à la plonge dans un restaurant à Lambersart avec un contrat, quelques jours par-ci, par-là », note-t-il.
Pourquoi choisir la France alors ? « J’aime bien la France », se contente-t-il de dire. A la rentrée, son fils Andrei, âgé de 7 ans, ira à l’école pour la première fois en France. Une perspective qui n’enflamme guère le jeune garçon. « Ça va aller », pronostique son père, qui commence à lui apprendre le français. « C’est important, car on a envie de rester en France. »