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[…] D’après le dernier décompte de France Terre d’Asile, quelque 1.500 à 2.000 personnes vivent actuellement dans des campements d’infortune, dans le nord-est parisien, principalement porte de la Chapelle et Aubervilliers. Parmi elles, entre 300 à 400 migrants passent par la halte chaque jour. Quelques personnes venues de la Colline du crack y passent également. Ce jeudi, à côté de la buanderie, dans la salle principale de la halte, certains se reposent, d’autres font charger leur portable. On y croise des Soudanais, des Erythréens, des Somaliens, des Afghans ou encore quelques Iraniens, comme Mojtaba.

« Cette semaine, c’est compliqué avec la chaleur », lâche Mattio, 23 ans, ancien étudiant en droit à Kaboul, qui a fui son pays pour la France. Après un passage par Toulouse et Gap, il est arrivé à la porte de la Chapelle , dans le 18e arrondissement de Paris, il y a un an, en juillet 2018. Là où les tentes – dont la sienne – s’alignent sous le périphérique. […] […] Mojtaba a fait une demande d’asile pour rester en France. « Je veux devenir aide-soignant ici, c’était mon métier en Iran », explique-t-il. Le 1er août, il a son entretien à l’Ofpra (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides). Et espère que sa demande aboutisse. Le dossier de Mattio, lui, a été refusé à deux reprises. « Mais je vais redemander », dit-il, dans le jardin de la halte.

Cette halte financée par la ville de Paris et la ville de Saint-Denis appartient à La Compagnie de Phalsbourg. Le bâtiment est prêté jusqu’à fin septembre et deviendra par la suite le « Dock des Alcools ». Quid des migrants ? Rien de concret, répondent les bénévoles, désemparés. « Les associations et les collectifs le disent, la situation ne cesse de se dégrader. Il y a de plus en plus de monde, on voit des nouvelles têtes tous les jours. Et le secteur est de plus en plus insalubre », détaille Isaure de Gaulejac. […]

20 Minutes

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