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Le Premier ministre hongrois a estimé samedi que l’Union Européenne avait fait de «graves erreurs» au cours des cinq dernières années concernant l’immigration et l’économie

En visite en Roumanie à l’occasion d’un festival culturel hongrois dans la ville de Baile Tusnad, Victor Orban a déclaré que la Commission Européenne devait permettre à un Conseil des ministres de l’Intérieur européens de décider des problèmes migratoires, comparant son rôle à celui de l’Eurogroupe qui regroupe les ministres des Finances des pays de la zone euro.

Orban s’en est également pris à ce qu’il a appelé le «militantisme politique» de la Commission Européenne, qui a lancé plusieurs procédures à l’encontre du gouvernement hongrois sur des sujets où celui-ci est considéré comme contrevenant aux règles européennes […], au nombre desquels on trouve des lois perçues comme limitant les droits des demandeurs d’asile […].

«La Commission doit être le gardien des accords européens et cesser le militantisme politique», a affirmé Orban. «Elle n’est pas une formation politique, elle ne devrait pas avoir de programme ni lancer d’attaques contre des Etats membres.»

 

Orban doit rencontrer jeudi à Bruxelles Ursula von der Leyen, la prochaine Présidente de la Commission Européenne. Orban a soutenu sa candidature et indiqué qu’il attendait d’elle une attitude plus conciliante envers la Hongrie et d’autres pays de la région qui s’opposent souvent à la position majoritaire de l’UE sur des sujets comme l’immigration ou les normes environnementales.

La Hongrie fait aussi face à une procédure dite de l’article 7 […] que le gouvernement hongrois estime être motivée, comme toutes les critiques dont il a fait l’objet ces quatre dernières années, par sa politique de «tolérance zéro» à l’égard de l’immigration, notamment musulmane.

Dans le domaine économique, Orban considère qu’il est temps de retrouver un idéal «d’économie européenne compétitive», avec davantage de créations d’emploi et «des baisses de taxes partout.»
[…]

Orban […] a consacré environ la moitié de son intervention de 52 minutes au thème [de la démocratie libérale]. Il a estimé que la liberté chrétienne était attaquée à la fois sur le plan intérieur, par la volonté d’abandon de la culture chrétienne, et sur le plan extérieur, par l’immigration.

«La conséquence, si ce n’est le but de l’immigration est de détruire l’Europe telle que nous l’avons connue,» a prévenu Orban.

 

Orban, qui est âgé de 56 ans et a été élu pour un troisième mandat consécutif de quatre ans, et quatrième mandat en tout, en avril 2018, a estimé que la seule façon de renforcer la Hongrie dans les quinze ans à venir était de s’opposer «au Zeitgeist progressiste et à l’internationalisme progressiste.»

 

AP

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