Les plateformes et réseaux sociaux ont désormais l’obligation de supprimer les contenus inappropriés qu’on leur a signalés. La proposition de loi Avia entend même obliger les “opérateurs de plateforme en ligne (…) à retirer ou à rendre inaccessible, dans un délai de 24 heures” tout contenu haineux en ligne.
Parmi eux, YouTube indique qu’elle examine déjà “24 heures sur 24 et 7 jours sur 7” les contenus signalés par ses membres et qu’elle peut “démonétiser la vidéo”, “la supprimer” ou “supprimer la chaîne du créateur en cas d’enfreintes répétées aux conditions d’utilisation.” Depuis le 1er janvier, la plateforme a déjà supprimé 8,2 millions de vidéos.
Les internautes peuvent signaler une vidéo sur la plateforme Pharos et l’association e-Enfance dispose d’un numéro vert de signalement (0.800.200.000) permettant de dénoncer plus rapidement les vidéos aux réseaux sociaux.
Combien en sont victimes chaque année? L’étendue du phénomène est difficile à chiffrer. La police n’enquête que lorsque des vidéos lui sont signalées. Et bien que l’happy slapping corresponde à une infraction pénale, l’individu qui agresse, celui qui filme et le dernier qui diffuse la vidéo ne sont pas recensés dans un même fichier. Celui qui filme est considéré comme un complice et son acte est enregistré “dans les bases statistiques comme la commission de l’acte lui-même (violence, agression sexuelle, harcèlement sexuel)”, précise la Chancellerie. […]
Quant aux partages sur les réseaux sociaux, “la diffusion de cet enregistrement est un délit distinct pour lequel le casier recense 42 infractions ayant donné lieu à condamnation en 2016 et 66 en 2017“, ajoute-t-on place Vendôme. […]