Ils n’ont pas obtenu d’autorisation préfectorale pour se réunir devant le Panthéon. Les “Gilets noirs” ont décidé de se rassembler, place de la Sorbonne, à quelques pas du monument. Il est près de midi quand les prises de paroles commencent. Quelques policiers sont présents et entourent la place, sans être inquiétants.
Le collectif La Chapelle Debout interpelle le gestionnaire du Panthéon, David Madec, accusé “d’avoir collaboré avec la police, en voulant faire passer les “Gilets noirs” pour des sauvages qui envahissent la République et bafouent sa mémoire.” Le ton accusateur est donné. Il s’agit pour les différents collectifs présents d’exprimer leur vision des faits. Diakité, un des membres du collectif “Gilets noirs” prend alors la parole pour raconter l’occupation : “On n’a jamais été violents, on n’a jamais insulté, ni frappé qui que ce soit. Nous sommes venus réclamer nos droits.” […]
Du travail au noir, aux mariages blancs, en passant par le danger d’être à la rue, Rodrigue tient à alerter des dangers de sa situation : “Le mouvement des “Gilets noirs” ne revendique rien d’autre que le respect des droits des humains. Quand on vous parle du travail au noir, il ne s’agit pas de la suite de ‘Germinal’. Ce sont des muscles, des intelligences, des gens employés mais qui échappent à la fiscalité. Nous voulons rendre cela à la France. Le système fabrique des SDF. Nous ne voulons pas avoir à nous marier ou à faire des enfants avec des Français ou Françaises pour être régularisés. Nous voulons être amoureux avant de nous marier, sans chercher les papiers, car la situation actuelle crée des cas de crise très graves.” […]