En 1922, Cecil B. DeMille, le cinéaste phare du jeune Hollywood, spécialiste du western et du mélodrame, est en panne d’idées. Il lance un appel aux lecteurs, dans le Los Angeles Times, promettant une récompense de 1.000 dollars à celui qui saura l’aider à renouveler son inspiration. Le gagnant, un certain Mr Nelson de Lansing, de l’Ohio, propose une idée simple : faire un film des Dix Commandements. “Vous ne pouvez pas les enfreindre, ou ce sont eux qui vous briseront”, assure-t-il. Il n’en faut pas plus à DeMille pour s’enflammer. Ainsi naît la première grande épopée religieuse de l’histoire du cinéma.
Près de cent ans après le succès colossal de ces Dix Commandements première version (une réadaptation plus connue, avec Charlton Heston, viendra trente ans plus tard) et la flopée de films bibliques qui s’ensuivirent, un autre cinéma américain d’inspiration chrétienne vit un âge d’or. Les tentatives hollywoodiennes de revenir sur le terrain du péplum façon DeMille ont plutôt été des échecs (…)