La préfecture des Yvelines qui a ordonné l’évacuation “pour raison de sécurité” – car les tentes étaient sur les berges de Seine – leur a transmis à tous un papier. Dessus, pas d’offre de mise à l’abri, mais une adresse : celle de deux centres d’accueil de jour spécialisés pour migrants, l’un pour hommes à Denfert-Rochereau, l’autre pour femmes à Bastille.
“Ils ont peur d’aller sur Paris“, s’inquiète Michelle Béharel de la Ligue des droits de l’homme. “Vous imaginez les femmes Porte de la Chapelle? C’est inimagineable”, insiste la retraitée. Elle a des trémolos dans la voix, sous le choc de l’évacuation qui se déroule sous les yeux des militants du “Collectif de soutien aux demandeurs d’asiles de la Confluence”. […]