En 1619, un navire arriva dans une colonie anglaise dans ce qui est aujourd’hui l’État américain de Virginie, transportant une vingtaine d’Africains capturés. C’est la première arrivée documentée d’Africains réduits en esclavage dans une région qui deviendra par la suite une partie des États-Unis. Ils avaient été saisis par des pirates anglais au large des côtes du Mexique, sur un navire négrier portugais.
Le navire portugais transportait environ 350 Africains, provenant de ce qui est aujourd’hui l’Angola. Beaucoup étaient morts pendant le voyage à cause des conditions terribles qu’ils avaient endurées. Les pirates anglais ont ensuite vendu les Africains qu’ils avaient saisis à des colons en Virginie.
Le débat historique sur ce qui leur est arrivé exactement une fois qu’ils ont été vendus fait rage. Mais les systèmes formels d’esclavage et de séparation raciale se sont établis plus tard, à mesure que le nombre d’Africains amenés en Amérique augmentait. Étaient-ils les premiers esclaves des Amériques ? Certains experts affirment qu’il ne faut pas trop insister sur l’importance de l’année 1619 car, à cette époque, les Africains étaient déjà utilisés dans les plantations de tabac de la colonie anglaise des Bermudes. […]
Le Congrès américain a créé une commission spéciale pour marquer cette année 400 ans d’histoire afro-américaine. La délégation de Mme Pelosi au Ghana comprend d’influents afro-américains membres du Congrès. Le président Donald Trump, quant à lui, était à Jamestown, en Virginie, cette semaine pour souligner un autre anniversaire – 400 ans après la naissance de la démocratie représentative dans l’hémisphère occidental. Cependant, il a noté dans un discours que cela faisait aussi 400 ans que les premiers esclaves africains étaient arrivés en Virginie.