Le nombre d’homicides (y compris les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort) a flambé de 16 % lors du dernier trimestre, avec pas moins de 248 crimes entre le 1er mai et le 31 juillet. Le phénomène s’est accéléré le mois dernier. « Quelque 101 faits d’homicides ont été enregistrés en juillet 2019, après 75 en juin et 72 en mai », soulignent les statisticiens de Beauvau.
Les spécialistes offrent quelques clefs de lecture. La vendetta, longtemps restée une spécialité corse, gagne tout le pays depuis que les malfrats métropolitains se mettent à venger leurs morts. Pas moins de 77 règlements de compte ont été enregistrés en 2018. Dans 83 % des cas, les « contrats » ont été exécutés dans le cadre de trafics de stupéfiants, pour le contrôle d’une barre HLM, voire d’un simple hall d’immeuble.
Outre cette forte activité du crime organisé, les experts confirment aussi la montée en puissance de faits liés aux violences intrafamiliales, qui ne sont plus un tabou. Si quelque 121 femmes ont déjà été tuées l’année dernière lors de conflits conjugaux, le nombre des affaires se multiplie avec une extrême sauvagerie.