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«Je n’ai jamais été intéressée par les enfants, la parentalité ou le fait de transmettre mes gènes. J’ai une vie bien remplie qui me convient et assez de responsabilités à mon goût.» Charlotte a 25 ans et a choisi la stérilisation volontaire il y a moins d’un an. L’opération qu’elle a dû subir, elle l’assimile à un bon souvenir. Elle renchérit: «Il y avait cette idée de le faire une bonne fois pour toutes, de ne pas avoir à penser à ma contraception, ni prendre des rendez-vous pour la renouveler tous les ans. Le risque de tomber enceinte était un stress continu pour moi

Ce témoignage étonnant n’est pourtant pas isolé. De nombreuses jeunes femmes font aujourd’hui le choix de la stérilisation. Selon une gynécologue des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), le phénomène risque de prendre de l’ampleur. Cinq Genevoises de 19 à 27 ans ont accepté de témoigner pour la «Tribune de Genève». […]

Charlotte explique que, dans son cas, se stériliser est aussi une façon de donner un signal clair: «La société incite les femmes à vouloir des enfants et celles qui n’en veulent pas sont stigmatisées. On entend trop souvent dire que si on ne veut pas d’enfant à vingt ans, on va forcément changer d’avis plus tard. Pour moi, me stériliser était aussi un moyen de prouver à mon entourage ma volonté de ne pas enfanter. J’ai fait en sorte que mon corps ne soit pas capable d’avoir un enfant car je ne veux pas de cette vie. Je suis désormais enfin une femme libre et totalement détachée!» Laure ne partage pas cette motivation mais la comprend: «Je pense que les femmes savent ce qu’elles veulent et qu’on ne doit pas choisir pour elles.» […]

Tribune de Genève

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