Dans un document obtenu par le média américain TYT et relayé par Newsweek ce jeudi 8 août, on découvre que le FBI place ce qu’il désigne comme étant des “identitaires extrémistes noirs” en tête de liste des menaces terroristes, devant les suprémacistes blancs et les groupes tels qu’Al-Qaida. […]
Le rapport interne indique que les “identitaires extrémistes noirs” (“Black Identity Extremist” en anglais) seraient plus enclins à l’utilisation de “la force ou la violence pour enfreindre le droit pénal”. Selon le bureau fédéral, ce serait une manière de répondre au racisme latent et aux violences policières dont ces personnes seraient victimes ces dernières années.
Le FBI établit que ces mêmes individus classés comme dangereux agiraient dans le but unique d'”établir une patrie distincte ou des institutions sociales noires autonomes, des communautés ou des organisations dirigeantes aux États-Unis”, sans toutefois citer d’infractions ou attaques concrètes justifiant cette conclusion, contrairement à d’autres groupes surveillés, comme le remarque le TYT.
L’utilisation du terme “identitaires extrémistes noirs” par le FBI avait déjà fait polémique lors de sa première apparition dans un rapport en 2017. Pour beaucoup, il s’agit d’une utilisation raciste mettant en réalité au même plan des activistes noirs militants et les suprémacistes blancs. Le rapport indique d’ailleurs que l’appellation a été utilisée suite aux mouvements de protestation émanant du groupe Black Lives Matter, à la mort tragique de Michael Brown en 2014 à Ferguson (Missouri). […]