Vendredi, c’était la reprise du championnat de Ligue 1. Une nouvelle saison démarre et pourtant quelque chose a changé.
La saison 2018-2019 a été marquée par des incidents racistes, antisémites et homophobes : insultes à l’occasion du match Ajaccio – Le Havre , chants homophobes lors du dernier clasico OM – PSG , cris de singe contre le capitaine d’Amiens Prince Gouano face à Dijon, banderole homophobe lors du match entre Lens et Grenoble. Le foot amateur n’est pas non plus préservé, comme l’attestent les graves incidents racistes entre deux clubs alsaciens qui ont eu lieu au printemps 2018. Face à ce malaise, la mobilisation doit être générale.
Les condamnations officielles sont utiles mais ne suffisent pas. Elles doivent être accompagnées par des actions de terrain. On peut se féliciter à ce titre du lancement d’une mission parlementaire sur le supportérisme, confiée aux députés Marie-George Buffet et Sacha Houlié, qui commencera ses travaux à la rentrée. Le nouveau règlement disciplinaire de la Fifa prévoit pour sa part qu’un match pourra être définitivement arrêté par l’arbitre à cause de comportements racistes et/ou discriminatoires et qu’il sera alors déclaré perdu « sur tapis vert ».
Cette mesure certes extrême permettra de couper court à des comportements souvent isolés mais insupportables. Dans le prolongement des déclarations du président de la République et de la ministre des Sports, pourquoi ne pas envisager de l’appliquer à l’ensemble des compétitions et à tous les sports ? Redisons-le avec force, la haine n’a pas sa place dans les stades !
(…) Et parce qu’on ne naît pas supporteur mais qu’on le devient, la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) a signé une convention avec l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) pour que le sport à l’école soit l’occasion de promouvoir des valeurs de respect et de fraternité.