L’acteur et réalisateur Antonio Banderas, qui a eu 59 ans ce samedi, a déclaré dimanche à Marbella (Malaga) que c’était «une horreur» que le navire Open Arms de l’ONG espagnole Proactiva qui transporte des migrants sauvés dans la mer Méditerranée ne reçoive pas l’autorisation d’accoster dans un port sûr de l’Union européenne. D’un point de vue humanitaire, «il n’y a pas de droit» quant à la situation dans laquelle se trouve le navire. […]
«Le problème des populismes, de droite et de gauche, réside dans l’impossibilité pour les partis traditionnels de résoudre les problèmes. C’est à ce moment-là que les gens vont aux extrêmes pour voir s’ils trouvent des solutions», a-t-il déclaré, tout en soulignant qu’«aux États-Unis, il y a un président qui veut construire un mur, c’est la solution qu’il propose», se référant à Donald Trump.
Plan Marshall en Afrique
L’acteur espagnol a assuré qu’il «existe des solutions réalistes aux problèmes, pas seulement de l’Afrique, mais pour le Nord et le Sud», cependant il faut «beaucoup de fonds et d’années, probablement des décennies, à la communauté internationale pour planifier un plan Marshall en Afrique, par exemple.»
«Il faudrait améliorer les communications, conclure des accords avec les pays, respecter leurs cultures et leurs traditions et, en même temps, injecter des fonds pour vivre», a-t-il déclaré lors de la conférence de presse de présentation du Gala Starlite.
Le Malaguène a indiqué ensuite que les solutions dont le développement nécessite «50, 60 ans» n’intéressent aucun homme politique car «ils se projettent sur quatre ou huit ans dépendant des votes».
«C’est pourquoi personne ne bouge. De plus, il ne serait pas populaire de le faire dans ce sens car nous aurions besoin de fonds qui devraient sortir des poches des citoyens des pays développés. Quand on vous dit que cela coûterait très cher, ce qui se passe est plus cher et pas seulement au niveau économique, mais aussi au niveau social», a souligné l’acteur, tout en précisant que «tout peut se résumer en quelque chose d’aussi simple que, si nous n’y allons pas, ils viennent ici».