Marseille : quatre mois de prison ferme pour des menaces “terroristes”
La défense avait demandé que la prévenue, fichée S, et très perturbée, soit déclarée pénalement irresponsable
Fin juin, la jeune femme originaire de la Somme avait craqué dans le commissariat Noailles alors qu’elle était venue pointer dans le cadre de son contrôle judiciaire.
[…]Condamnée à du sursis en 2017 à Lille pour des violences dans les transports, cette femme au physique frêle et au visage émacié doit depuis respecter un contrôle judiciaire strict. Chaque jour, depuis son arrivée à Marseille, il y a quelques mois, elle pointe au commissariat Noailles. Mais le 25 juin dernier, cette routine a viré à l’esclandre. “Quand un adjoint de sécurité vous a posé les questions d’usage à l’accueil, vous avez déclaré, je cite : ‘Je vais brûler la France ! Je ne suis ni Française ni musulmane, je suis djihadiste ! Je vais venir au commissariat avec une ceinture explosive et me faire péter !”, fait lecture le président.
Fichée S, cette mère de deux enfants, à la charge du père, a déjà proféré des menaces similaires. Ce qui, soit dit en passant, colle mal avec la discrétion dont savent faire preuve les auteurs d’actes terroristes.
[…]“Vous êtes d’accord sur le fait que vous avez perdu votre contrôle ce jour-là ? Que vous avez dit des mots qui vous ont échappé ?”, tente le président, pédagogue.
[…]…On m’insulte de folle, de terroriste ! Comment voulez-vous que je prouve que je suis une personne de bonne foi, qui ne veut aucun mal à la France ? J’en ai marre ! Je veux une déchéance de nationalité !”, craque de nouveau cette femme de 37 ans.
le procureur rappelle que la prévenue est “très défavorablement connue des services de police. Mais elle se dit pourtant victime d’une conspiration”
[…]Elle crie. “Je suis dégoûtée !” Elle pleure. Quatre mois ferme.
L’article dans son intégralité sur La Provence