Les trafiquants n’avaient pas retrouvé les 3 kg de drogue enterrés dans un champ, près de Caen. Cela avait conduit à une expédition punitive en septembre 2018.
On connaissait les « nourrices » : des particuliers dont l’appartement sert de lieu de stockage pour la drogue. À l’été 2018, des dealers de Caen avaient « innové » en recourant à une planque plus rurale : 3 kg d’héroïne avaient été enterrés dans le champ d’un complice, à Argences, à 25 km de la grande ville.
Mais le 5 septembre, deux membres du réseau découvrent que la drogue a disparu. Démarre une expédition punitive, entre Caen, Argences et Fleury-sur-Orne, dans laquelle est embarqué Soheib, jouant le rôle de chauffeur avec son Renault Captur. (…)
Soheib, lui, ne reconnaît pas grand-chose. Quand la police a défoncé la porte du Caennais de 28 ans à coups de bélier, il avait eu le temps de réduire en miettes un téléphone mobile sur les quatre qu’il détenait, sans expliquer pourquoi. Pas plus de commentaire pour le pistolet 9 mm découvert dans son appartement. Quant au Renaut Captur, lui qui dit travailler dans le négoce automobile, est incapable d’indiquer où il se trouve. (…)