La Beauvaisienne Hanane Bouseta vient de sortir un livre, « Les éducateurs face à la radicalisation ».
« Adolescente, j’aurais été fichée S, assure Hanane Bouseta de ses yeux bleus intenses. J’ai arrêté l’école et je me suis mise à porter le voile, avant de me marier à 18 ans en lien avec l’Islam. » (…)
Mais pour prendre de la hauteur sur son passé, il a fallu se dégager de l’émotion. « Mon père, d’origine marocaine, était alcoolique et ne pratiquait pas », confie-t-elle. Lorsque des adeptes du Tabligh, un mouvement pacifiste provenant d’Inde, viennent faire du prosélytisme devant son immeuble, elle est séduite. « J’avais 12 ans. J’étais en quête de repères et d’identité. » Dès lors, l’islam régit son mode de vie. « J’inspirais le respect, les garçons baissaient la tête quand je passais. Je me sentais enfin « quelqu’un ». (…)