La France de 2037, on le sait , sera plus peuplée, plus urbaine, moins rurale. Mais le visage du pays dans 18 ans dépendra surtout des réponses apportées à plusieurs défi majeurs.
Avec une population vieillissante, la captation des richesses de la population par la gestion de la fin de vie est un écueil de taille. Alors que le système des partis tel que nous le connaissons connaît un discrédit qui semble inéluctable, quelle nouvelle écologie politique dans 18 ans ? Quels sont les signaux faibles qui nous permettent de l’appréhender ? A défaut d’avoir su enrayer l’accroissement des inégalités sociales, aura-t-on évité un scénario insurrectionnel ?
Avec Sophie Wahnich, historienne, directrice de recherche au CNRS, membre de la Revue Vacarme, spécialiste de la Révolution française, auteure notamment de Le Radeau démocratique, Chroniques des temps incertains, Editions Lignes, 2017 et de La Révolution française, un événement de la raison sensible, Hachette, 2012
C’est l’occasion pour l’historienne de faire un bilan des différentes mouvances politico-sociales à l’œuvre en France, de leurs territoires respectifs, et de leur avenir :
“Qu’est ce qui existe comme composante de la société française ? Il y a une composante sociale qui cherche à protéger son confort, et qui pourrait s’assimiler à ce qu’on a appelé un parti de l’ordre, et il y a toute une série de groupes qui essaie d’inventer des formes alternatives de vie et d’organisation du pouvoir.” […]
“Il s’agit d’avoir une pensée d’avance sur les enjeux migratoires, que les installations soient programmées, et qu’on sache ce que l’on veut installer comme ville. Au lieu de se claquemurer derrière des frontières, penser que c’est la chance d’un métissage multiculturel tel qu’avait pu le penser Claude Lévi-Strauss.”