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Les images ont le pouvoir de transformer la représentation apparemment innocente d’un fruit en un stéréotype englobant tout un groupe de personnes.

Sur la couverture de Life Magazine datant du 9 août 1937, il n’est question que de pastèque. On en voit empilées à l’arrière d’une camionnette prête à prendre la route.

Un homme noir d’un certain âge, chauve et large d’épaules, est assis à l’arrière de la camionnette. Torse nu, il porte un pantalon usé maintenu par des bretelles. Il s’appelle Roy. E. Parrish, vient d’Adel aux Etats-Unis dans l’état de Géorgie, et de l’arrière de la camionnette, il regarde les hectares de terrain cultivé qui s’étendent des deux côtés d’une route en terre sinueuse.

Au premier abord, on pense qu’il s’agit d’un vibrant hommage à son dur labeur pendant la récolte, mais la couverture véhicule en fait un stéréotype bien plus sombre et raciste qui persiste encore aujourd’hui -aux Etats-Unis et plus largement-, selon lequel le passe-temps favori des Noirs américains consisterait à croquer des pastèques dans la chaleur des mois d’été.

Mais d’où cela est-il venu? Comment ce fruit à la peau rayée de vert et de blanc et à la chair rouge et juteuse est-il devenu un sobriquet raciste ? […]

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