Dans les années 1930, malgré les lois Jim Crow et le poids de la Grande Dépression, celle que l’on surnommait « la reine motarde de Miami » a trouvé la liberté sur la route. (…)
Elle a parcouru des routes poussiéreuses et abandonnées, répondant à l’appel de nouvelles aventures. La sensation aérienne et la liberté ressenties au volant l’ont poussée à grimper sur sa fidèle Harley-Davidson à maintes reprises. Bien avant que le hashtag #CarefreeBlackGirl ne voie le jour, Bessie Stringfield vivait sa vie comme bon lui semblait, c’est-à-dire en traversant les États-Unis à moto et en solo. (…)
Comme raconté par Ferrar [sa biographe et protégée] dans une interview pour le New York Times, où que Stringfield aille, « les gens étaient abasourdis de voir une femme noire à moto ». Dans les années 1930 et 1940, à cause des préjugés raciaux et des lois Jim Crow, Stringfield n’était pas la bienvenue dans la majorité des motels. Elle dormait donc souvent sur sa moto dans des stations-service ou, si la chance était de son côté, elle séjournait chez des familles noires qu’elle rencontrait sur son trajet.
La culture américaine de la moto, alors en plein essor, était loin d’être inclusive. (…)