Fin juillet, un habitant de Saint-Pierre-des-Corps a été roué de coups par des voisins à qui il avait reproché de faire trop de bruit.
(…) Au bout de vingt minutes, ne pouvant s’endormir à cause du bruit, Laurent demande aux voisins de baisser le volume. Avec pour seul résultat qu’ils montent le son.
Cinq minutes plus tard, la « plaisanterie » perdurant, il réitère sa demande, moins courtoisement cette fois, mais sans aucun propos raciste ou discriminant assure-t-il.
« Ils sont devenus arrogants, m’ont demandé de venir [le dire en face] si j’étais un homme. J’ai répondu que j’appelais la police. »
Il s’entend répondre que ce sont eux qui vont venir.
De fait, vers minuit et demi, un groupe de cinq personnes – trois femmes et deux adolescents, pense-t-il – frappe à sa porte. Il ouvre. Est traité de raciste. Insulté. L’un des jeunes lui lance même des pierres.
Puis, sans qu’il ait eu le temps de dire ouf, arrive une vague d’une quinzaine d’hommes, à plusieurs voitures. De toute évidence, du « renfort » a été appelé. Laurent est bousculé, poussé de force à l’intérieur de chez lui, maintenu par deux hommes tandis que d’autres le frappent. Dont un jeune d’une vingtaine d’années, l’un des voisins bruyants. Coups au visage, sur le crâne, au thorax. Fracture du nez, ecchymoses, plaies…