Un groupe de 155 migrants africains est parvenu à pénétrer vendredi dans l’enclave espagnole de Ceuta, dans le nord du Maroc, en franchissant la haute clôture hérissée de barbelés, a annoncé à l’AFP un porte-parole de la préfecture locale.
“Tous sont originaires d’Afrique subsaharienne, la majorité de Guinée Conakry”, a précisé ce porte-parole.
Ils ont franchi la clôture frontalière à l’aube, à la faveur du brouillard, selon le porte-parole de la préfecture. “Certains ont escaladé la clôture, d’autres ont cassé l’une de ses portes” pour passer.
Douze gardes civils qui tentaient de les intercepter ont été “légèrement blessés” à coups de pierres et de bâtons tandis que 16 migrants ont reçu des soins pour des blessures et coupures, selon la préfecture.
[…]Depuis le début de l’année, 3.427 migrants sont parvenus à y entrer par voie terrestre, soit 18,1% de moins qu’en 2018, selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur.
[…]En août 2018, le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez avait fait renvoyer vers le Maroc 116 migrants africains, dès le lendemain de leur entrée en force à Ceuta.
Ces refoulements “à chaud”, justifiés par la réactivation d’un accord conclu en 1992 avec le Maroc, sont vivement dénoncés par les ONG de défense des droits des migrants.
En septembre 2018, le Conseil de l’Europe avait rappelé à l’Espagne que les migrants franchissant les clôtures de Melilla et Ceuta devaient “être protégées contre le refoulement et les expulsions collectives”.
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