ÉDITO – L’attaque au couteau qui a fait un mort et huit blessés à Villeurbanne permet au Rassemblement National de “se saisir des malheurs pour faire de l’amalgame” selon Olivier Mazerolle.
Au lendemain de l’attaque au couteau de Villeurbanne qui a fait un mort et huit blessés, de nombreuses personnalités politiques ont réagi sur ce drame. Si l’auteur des faits sera jugé comme tel pour l’acte barbare qu’il a commis, il se trouve qu’il est Afghan et que c’est un prétexte tout trouvé pour l’extrême droite.
À commencer par Jordan Bardella, le candidat du rassemblement National aux élections européennes, qui a tweeté que “non seulement les migrants sont des envahisseurs mais qu’ils sont aussi des agresseurs, des meurtriers et des violeurs”.
En réalité, c’est le procès classique de l’extrême droite qui se saisit des malheurs pour faire de l’amalgame, sachant très bien que ses propos vont déclencher des réactions indignées. Le parti de Marine Le Pen utilise le même procédé que celui de Matteo Salvini en Italie qui lui avait permis d’arriver au pouvoir ou en Allemagne avec le parti d’extrême droite AFD, après avoir soutenu les chasses à l’étranger et les saluts hitlériens à la suite de l’assassinat d’un Allemand par deux réfugiés syriens.