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Istres – Violences conjugales : “J’ai peur qu’il se venge, je crains pour moi et mon fils”

Le réfugié soudanais n’a pas supporté sa rupture avec celle qui l’a aidé, et aimé. Harcèlement, violence, intrusion au domicile le conduisent en prison

Farah, 29 ans, réside dans un foyer à Istres. Ce Soudanais a connu l’horreur et obtenu le statut de réfugié politique en France où il est arrivé en 2016 ; il gagne sa vie comme maçon. Il a rapidement connu Mélanie alors qu’elle était juriste dans une association d’aide aux réfugiés. “On a vécu une vraie histoire d’amour“, dit-elle presque comme se justifiant, ce que lui interdit le président du tribunal, François-Marie Cornu. Et puis elle a rompu, et vit depuis dans la terreur.

Farah a été condamné pour agression sexuelle sur mineur en 2017. Mélanie ne l’a su que lorsqu’il a dû accomplir sa peine en prison dont il est ressorti avec un bracelet électronique. Elle s’est portée garante, l’a hébergée. Puis décidé de le quitter en été 2018, jugeant que “cette histoire n’était pas viable“. “Il m’a dit que tout le monde est mort dans sa famille, que je suis son amie, sa soeur. Alors, nous sommes restés en contact”.

Il va escalader les trois étages de son immeuble

À trois reprises, il allait prouver qu’il est capable du pire dans la violence. Il va escalader les trois étages de son immeuble, en pleine nuit, pour atterrir sur son balcon et s’introduire chez elle. Gifles, coups de poing se succèdent. Mélanie arrive à appeler une amie voisine qui intervient et se prend une baffe. “J’avais le goût du sang dans la bouche, témoigne Mélanie, toute fine, les longs cheveux sages, presque tremblante. Je pensais avoir les dents cassées, je saignais du nez. J’ai cru qu’il allait me tuer.” Le médecin posera plusieurs jours d’ITT. “Elle est tombée quand je suis arrivé sur le balcon“, nie Farah.

[…]

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