Malaise et colère : le passage de Yann Moix sur le plateau de Laurent Ruquier a laissé des traces à France Télévisions où l’onde choc est importante. On ne digère toujours pas la manière dont s’est déroulée une émission « indigente » dont on stigmatise le caractère « extraordinairement complaisant».
« Connivence », « consanguinité», « liens incestueux » entre Yann Moix, Laurent Ruquier et ses deux chroniqueurs, Franz-Olivier Giesbert et Adèle Van Reet : les propos sont durs dans les étages dirigeants de France Télés où l’on se serait bien passé d’une telle affaire à huit mois de l’expiration du mandat de Delphine Ernotte.
(…) Crise à France télé, mais malaise également au sein des éditions Grasset où les salariés ont découvert au détour d’une interview publiée dans les colonnes du monde de son PDG, Olivier Nora, que les dirigeants de cette illustre maison étaient au courant depuis 2007 des écrits et des dessins antisémites de Yann Moix.
Pouvait-on dissimuler le passé antisémite de cet auteur ? Et pourquoi l’état-major de Grasset a-t-il choisi de le taire ? C’est toutes ces questions qui agitent non seulement Grasset, mais le petit monde de l’édition.