Dans un peu plus d’un siècle, à Katiopa, continent unifié et prospère, Ilunga, le chef de l’Etat, et Boya, « femme-flamme » à la peau cuivrée, vivent une passion brûlante. Mais cette universitaire déterminée veut tendre la main aux « Sinistrés », les réfugiés de la vieille Europe. Lui compte les expulser. Identitaires, zadistes, féministes : tous ont un avis sur la question. Chez Léonora Miano, la politique n’est jamais loin du cœur. Rencontre.
L’OBS. Dans « Rouge impératrice », vous inventez une civilisation où l’Afrique se trouve au cœur des enjeux.
Léonora Miano. Au début, mon envie était d’écrire une histoire d’amour pour les quadras. C’est le bon moment pour tomber amoureux : on est encore très beau, on se connaît bien, on a déjà fait assez d’erreurs pour ne pas les reproduire. Il fallait situer ça dans un environnement que je n’ai pas exploré car je crains l’ennui comme le feu.