Tribune de Lydia Guirous, porte-parole des Républicains
[…] « À travers son procès, Tariq Ramadan veut inviter cette partie de la jeunesse à une forme d’insurrection contre un acharnement et un complot dont il serait la victime. Il tente de devenir le leader des 30 % de jeunes musulmans ou de culture musulmane, radicalisés, qu’une étude de l’Institut Montaigne de septembre 2016 avait révélés. Une étude qui estimait la population musulmane à 5,6 millions de personnes, soit 1,6 million de personnes qui vivent dans le rejet et la haine de la France, de ses valeurs et de son mode de vie. C’est bien une tentative de mobilisation de cette partie de la population, qui vit déjà en scission, que tente de mettre en place Tariq Ramadan.
Nous savons à quel point certains islamistes et indigénistes rêvent de pouvoir faire un procès en ségrégation à la France. Nous savons à quel point ils se comparent sans aucune décence, au sort des esclaves, et certaines militantes osent même comparer le refus du burkini dans les piscines publiques à la Shoah ! Nous le savons, ils ne reculent devant aucune indécence victimaire, et Tariq Ramadan le sait également. Ne s’est-il pas lui-même comparé au capitaine Dreyfus ?
Sa volonté d’être le leader de la partie radicalisée de la France est plus forte que jamais. La date de publication de son ouvrage, le 11 septembre, n’est pas innocente. C’est l’affirmation que sa volonté d’œuvrer à faire avancer l’islam politique et à détruire notre pacte républicain est intacte. Pense-t-il que cela fera reculer la justice par crainte d’affrontements ? En dénonçant une justice raciste, qui serait à deux vitesses, l’une plus dure avec les Noirs et les Arabes, et l’autre plus clémente avec les Blancs, Tariq Ramadan éveille chez une jeunesse en scission une volonté d’en découdre. Il veut être le symbole de l’acharnement judiciaire d’un Etat qui serait raciste et islamophobe. Il est ainsi fidèle à la pensée que relaient les indigénistes et les communautaristes. » […]