La volonté de la future présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen d’intégrer le dossier de la migration à un portefeuille plus large intitulé «Protection de notre mode de vie européen» causait mardi un début de controverse à Bruxelles.
Le Grec Margaritis Schinas, dont le pays est en première ligne des arrivées de migrants, hérite au sein de la nouvelle équipe qui doit prendre ses fonctions le 1er novembre d’une vice-présidence dans laquelle il sera notamment chargé des questions de migration. L’intitulé de son poste de vice-président pour la «Protection de notre mode de vie européen», a laissé dans un premier temps dubitative la salle de presse, curieuse de savoir ce qui se cachait derrière ce titre.
Les intitulés des vice-présidences sont tous tirés du programme politique présenté devant le Parlement européen et rendu public, a alors expliqué Ursula von der Leyen. «Notre mode de vie européen, c’est s’accrocher à nos valeurs. La beauté de la dignité de chaque être humain est l’une des plus précieuses valeurs», a expliqué Ursula von der Leyen, pressée d’expliquer le lien entre l’intitulé du poste et le dossier migratoire. Dans son programme, l’Allemande développe en effet l’une de ses priorités, «protéger notre mode de vie européen», en plusieurs catégories, dont l’Etat de droit et la sécurité intérieure, ainsi qu’un point sur «des frontières solides et une nouvelle approche en matière de migration».
La dénomination a toutefois créé une certaine gêne, en particulier chez les opposants politiques au PPE, le groupe dont est issue Mme von der Leyen, à l’image de la co-présidente du groupe des Verts au Parlement européen Ska Keller. […]