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Madani Khelouf, 45 ans, comparaît depuis ce lundi devant la cour d’assises des P.-O. pour le meurtre de son épouse, étranglée après avoir reçu plusieurs coups de clé à cliquet sur le crâne, le 4 novembre 2016 dans leur appartement des HLM Vernet-Salanque à Perpignan. Son raisonnement est aussi amorphe que ses mots, empâtés par des doses de cheval de Valium, hypnotiques et autres antidépresseurs.
Des yeux hagards qui ne se raccrochent à rien. Le visage mafflu cerné d’un collier de barbe et la bouche entrouverte qui ne laisse échapper qu’un filet de voix d’un très piètre français. Presque imperceptible, même pour l’interprète, chargée depuis le box de retranscrire les bribes évasives et ambivalentes de la vie de cet accusé qui retient à l’évidence ses secrets. […]L’homosexualité ? Un “tabou” pour la tradition maghrébine, avoue-t-il. Pire, une orientation jugée illégale et passible de prison dans son Algérie natale où les rumeurs auraient déjà commencé à circuler dès sa jeunesse dont il ne garde “aucun souvenir heureux”. […] Il contracte un deuxième mariage, “blanc” celui-là, avec Lucia. […] Officiellement célibataire, il noue des rencontres éphémères avec des inconnus dans des lieux dédiés.

[…] Sabrina a 22 ans, 17 ans de moins que lui, suit des études supérieures. Il l’épouse en Algérie. Mariage de convenance ? Elle rejoint en France deux ans plus tard son mari. Un gars “plutôt gentil” racontent les témoins, “qui ne ferait pas de mal à une mouche“. Mais quelque chose cloche au sein du couple. “[…] Elle m’avait dit de ne plus faire ça, de ne plus être homosexuel. Qu’elle repose en paix Sabrina. C’est une très bonne femme et je ne sais pas ce qui m’est arrivé…

Midi Libre

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