Pour faire progresser le « vivre ensemble », l’Union européenne lance un programme innovant visant à soutenir les différents engagements religieux. L’idée est de permettre à ceux qui travaillent sur les thèmes de la foi et de l’inclusion sociale de se rencontrer.
La haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères Federica Mogherini a annoncé la future introduction d’une « plate-forme mondiale d’échanges de l’UE sur la religion et l’inclusion sociale ».
Djakarta, en Indonésie, il y a trois ans. Une idée simple mais novatrice surgit dans l’esprit de Federica Mogherini, la haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité : et s’il existait un vaste réseau capable de rassembler tous les acteurs – croyants ou non – qui mettent la religion au cœur de leur action ? Ne serait-ce pas là une formidable manière de promouvoir la coexistence, en Europe et au-delà ?
Le vendredi 6 septembre, Federica Mogherini a annoncé « avec fierté » la future introduction d’une « plate-forme mondiale d’échanges de l’UE sur la religion et l’inclusion sociale ». « Cela nous a pris un certain temps », n’a-t-elle pas caché, notamment car « dans ce domaine, on travaille plutôt à l’échelle nationale ».
Federica Mogherini, nouveau visage de la diplomatie européenne
Mais que cache exactement cette appellation à rallonge comme Bruxelles sait en produire ? « Une sorte d’Erasmus pour les acteurs de la société civile qui travaillent sur la foi et le vivre ensemble », traduit, dans un sourire, Federica Mogherini. À l’évocation du programme d’échanges pour les étudiants qui existe depuis plus de trente ans, le visage de l’Italienne s’éclaire : elle-même en a profité, mettant à profit son séjour à l’Institut de recherches et d’études sur le monde musulman et arabe d’Aix-en-Provence pour rédiger une thèse sur l’islam. […]