Une vidéo tournée en juillet en Chine montre pour la première fois la présence de systèmes de reconnaissance faciale à l’entrée de plusieurs mosquées à Ürümqi, la capitale du Xinjiang, région du nord-ouest où vivent plus de dix millions de Ouïghours. Pour les spécialistes, ces machines participent à la surveillance par Pékin de cette minorité majoritairement musulmane.
Les personnes voulant se rendre dans la mosquée de Noghay, à Ürümqi, doivent impérativement laisser leurs visages être scannés par une machine dotée d’un programme de reconnaissance faciale. Dans une vidéo publiée sur Twitter le 23 août, on voit des hommes faire la queue à l’intérieur d’un petit bâtiment servant de point de contrôle. L’un après l’autre, ils doivent se placer face à un écran et un capteur de reconnaissance faciale, sous le contrôle d’un homme en uniforme. En langue oüighoure, la machine ordonne “Bir az saqlang” (“attendez un instant”). Puis “Kirsingiz bolidu” (“vous pouvez y aller”). Le tourniquet se débloque, autorisant l’accès à la mosquée, après être passé sous un portique de sécurité. […]
إلى أن تسأل عن مسجد! المساجد التي لم تُغلق أو تُدمر فيها بوابة إلكترونية تدون بيانات المصلين. وشرطة سرية تراقب.
Until U ask about a mosque. Mosques that aren’t closed or demolished, have E-gates to register worshippers’ biometrics. Secret police stands guard pic.twitter.com/0JsqBhxiFK— Nihad Jariri (@NihadJariri) 23 août 2019