Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale (LIM) Mohammed Al-Issa, a affirmé mardi que « l’islam politique » représentait « une menace », assurant que son organisation avait « adopté une vision nouvelle pour faire face au fanatisme », lors d’une conférence à Paris.
L’ancien ministre saoudien de la Justice est depuis 2016 le dirigeant de l’organisation panislamique sunnite basée à La Mecque. Cette organisation est souvent considérée comme le bras diplomatique du royaume saoudien et financé par ses pétrodollars, ainsi que comme un instrument de diffusion du wahhabisme, version saoudienne et très puritaine de l’islam.
« Nous soutenons totalement le contenu de discours du président français M. Macron en avril dernier quand il a parlé de “l’islam politique” », a déclaré Mohammed Al-Issa lors d’une Conférence. « Comme l’a dit le président, cet islam politique représente une menace et une (source de) division dans la société », a-t-il ajouté.
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Avant l’ouverture de la conférence, sa présence, comme coorganisateur de la rencontre avait été dénoncée par une vingtaine de manifestants. Parmi eux, Zineb El Rhazoui a fustigé le fait que M. Al-Issa, « l’auteur de la condamnation » à dix ans de prison de Raïf Badawi « un blogueur saoudien emprisonné pour insulte « à l’islam » vienne nous apprendre la tolérance et la paix ! »