Les prévenus sont accompagnés d’un interprète parce que le français n’est pas leur langue maternelle, et ils ne comprennent pas tout. Les mœurs de notre pays non plus, eux qui sont arrivés en 2015.
(…) L’un d’eux bénéficie de l’allocation adulte handicapé, souffre de troubles psychotiques plus ou moins bien soignés. L’autre est au RSA et prend des cours de français.
(…) Les jeunes filles, dont une de 14 ans, sont abordées par les prévenus. Ils sont promptement remis en place – « elle n’a que 14 ans », dit la plus âgée – mais cette fin de non-recevoir déclenche l’ire d’un des deux hommes qui bouscule, gifle et met à terre la jeune fille. La seconde s’interpose, en reçoit autant et appelle les pères à l’intérieur : « Ça chauffe au coin fumoir ! »
S’ensuit un déferlement de violences (…) Un papa a la mâchoire brisée, l’autre sa voiture dégradée. Les jeunes filles sont commotionnées, choquées, elles ont subi les gestes mal placés de l’homme éconduit.
Les quatre victimes se retrouvent avec des ITT de plus de dix jours, l’état de santé du père, blessé au visage, n’étant à ce jour toujours pas consolidé.