Dans une tribune au Parisien-Aujourd’hui en France, quatre responsables d’associations, Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile, Bruno Morel, directeur général d’Emmaüs Solidarité, Eric Pliez, président du Samu social, et Florent Gueguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité dénoncent le manque d’actions pour lutter contre la pauvreté et pour loger les sans-abris : jeunes, travailleurs pauvres, migrants.
Il y a cent soixante-dix ans, Victor Hugo monte à la tribune de l’Assemblée nationale pour interpeller ses pairs sur la nécessité d’éradiquer la misère alors terriblement présente dans les faubourgs de la capitale. […] Au même moment, d’étranges propositions se font jour, censées alimenter un débat sur l’immigration à l’Assemblée : il faut supprimer le droit du sol disent certains, réduire le regroupement familial suggèrent d’autres, modifier les conditions d’accès à l’aide médicale d’Etat (AME) disent les troisièmes. Bref, il faut tout faire pour diminuer « l’attractivité » de notre territoire affirment ces voix, et lutter contre des comportements qualifiés d’abusifs.
Peu importe que le droit de vivre en famille soit un droit constitutionnel, que le droit du sol (d’ailleurs sous conditions) soit un élément de stabilité, que l’AME soit un outil indispensable de santé publique (dont les bénéficiaires seraient responsables d’une fraude qui, en réalité, n’affecte la Caisse nationale d’assurance maladie que pour 0,3 %), ni que ces trois thèmes soient l’objet de fausses rumeurs propagées par les populistes.. […]