Eux, qui viennent d’un autre monde. Celui de la guerre, des dictatures et des libertés individuelles bafouées. Celui de la route et des passeurs aussi. « Un voyage long et cher, très dur », décrivent-ils. Saffiollaf a préféré laisser son épouse derrière lui, « c’est encore pire pour les femmes ».
Ils sont au bout d’un chemin. À la fin d’un parcours du combattant qui les a menés à Saint-Beauzire. Mehrtash s’est vu refuser sa demande d’asile par l’Allemagne. Il a laissé le reste de sa famille à Berlin, direction la France. Retoqué une première fois, son dossier a finalement été validé en appel. « Dans l’incertitude, il refusait d’apprendre le français », se souvient Raphaëlle Courtial, directrice du centre de Saint-Beauzire. […]