Face à l’incertitude, Modibo dénonce « une injustice », « un moyen de favoriser certains élèves par rapport à d’autres ». « D’abord nous avons les étudiants français, pour qui les frais sont les moins élevés, puis ceux originaires du reste de l’Europe, et, tout en bas, les étudiants étrangers », explique-t-il. « Cette mesure bafoue les bonnes relations qui existent entre la France et les pays d’Afrique francophone », s’indigne Ibrahim, pour qui la hausse des frais est un « blocage » qui empêchera de nombreux étudiants africains, souvent désireux de retourner travailler dans leur pays d’origine avec un diplôme français, de venir en France acquérir « ce bagage intellectuel ».
« C’est tout le mythe de l’égalité des chances à l’université qui s’effondre. Les injustices se creusent entre les étudiants », dénonce une jeune femme membre du collectif. […] « Comment étudier correctement quand on n’a même pas d’endroit où dormir ? » Hamza, le rapporteur du groupe, renchérit : « Au Crous de Versailles, plus aucun logement n’est disponible pour les étudiants étrangers qui arrivent. » Des murmures d’approbation se font entendre. Les discussions s’intensifient. « Nous devons nous battre pour assurer un meilleur accès aux logements et aux bourses pour les étrangers ! », clame Modibo. Les participants approuvent d’un hochement de tête. […]