À Quimper, Camille et Sidonie (*) habitent à Kermoysan. (…) « Quand on est arrivé ici, il y a un an, les dealers ne nous dérangeaient pas, ils étaient dans leur coin, ils étaient polis, aidaient les vieilles dames à porter leurs courses. C’était des vrais petits commerçants. Maintenant, on voit des jeunes de 12 ans les suivre, c’est ça qui nous pose problème… Ils sont où les éducateurs ? Les parents ? ». (…)
Sidonie et Camille sont amères. « On sait d’où vient le problème et ce ne sont pas des caméras qui vont le régler ! Ce qu’il faut, ce sont des moyens humains, des vrais humains ». Elles évoquent des « vrais services publics » (…) mais aussi et surtout « des boulots et des formations ». « C’est ce que demandent les jeunes, ils l’ont dit ! ». (…)
Et l’idée du maire d’instaurer une police municipale ? « Je ne suis pas tellement pour les milices, déjà que là, le Rassemblement national va sûrement cartonner, rétorque Camille dans un rictus. La police est un métier. Il ne nous faut pas une police trop armée, gros bras et lunettes de soleil mais une police qui accompagne les jeunes ». Elle ne « pense pas que du mal » du combat de boxe entre un policier de Quimper et un jeune homme. « Les flics sont là aussi pour jouer au foot, contrairement à ce que disait Nicolas Sarkozy qui a fait la bêtise de sucrer les polices de proximité ».
(*) Les prénoms ont été changés à la demande des deux retraitées.