24 septembre 2019
[…]Moha La Squale a été reconnu coupable de violences sans ITT et de menaces de mort.
[…]Moha Le Squale aurait abordé le couple au comptoir de manière insistante. C’est alors que le ton est monté. Dans un premier temps, ses gardes du corps sont intervenus et l’ont éloigné du couple.
Mais peu de temps après, le rappeur est revenu armé d’un couteau. C’est là qu’il aurait menacé l’homme.
[…]10 septembre 2019
Le rappeur Moha La Squale (NDR : 1,25 millions d’abonnés sur Youtube, n°1 des écoutes des sites de streaming) avait quelque peu perdu de son charme après son spectacle tenu à St-Pierre de La Réunion en mars dernier. “Je vais vous tuer, je vais vous buter”… Des menaces de mort prononcées lors de la soirée du 12 mars. Moha La Squale “s’amuse” depuis trois jours dans l’hôtel comme d’autres artistes, selon lui, mais personne n’ose rien dire.
Il est environ 19h30 lorsqu’un couple règle ses consommations au bar. Le jeune artiste aborde la femme et l’homme s’interpose donc. Le ton monte et le rappeur aurait alors menacé de revenir avec des amis pour se battre. Calmé un instant par ses gardes du corps, il revient en effet, seul, mais armé d’un couteau, menaçant l’homme.
Moha La Squale, alias Mohamed Bellahmed avait déjà importuné d’autres clients de l’hôtel et n’aurait pas été “dans son état normal” , selon eux. Entendue au commissariat le lendemain, la star française a ensuite été convoquée au tribunal correctionnel. Il était présent à son procès ce mardi.
Ce mardi, l’artiste a reconnu avoir bu 4 ou 5 mojitos et fumé du zamal pur. “Je ne connaissais pas”, lâche-t-il. Il reconnaît également avoir proféré des propos injurieux, mais pas de menaces, tout en avouant ne pas se souvenir. “D’habitude, je ne bois pas autant”, indique-t-il. Les images de vidéosurveillance sont accablantes, une “vidéo pas très glorieuse” dans laquelle “il ressort clairement que la victime est très calme et lui, hystérique“, souligne la procureure.
“Moi j’ai été poussé, mais je ne porte pas plainte”, s’est défendu Moha La Squale. Face au tribunal, Mohamed Bellahmed, d’abord posé et calme, devient plus véhément quand il déclare que les victimes veulent lui prendre de l’argent.
“Moi j’ai mangé du pain dur pour en arriver là… j’ai dû voler…je suis allé deux fois en prison”, argumente-t-il, possédant déjà plusieurs mentions à son casier, notamment pour trafic, vol, extorsion… Des méfaits commis alors qu’il était encore mineur.
Une peine d’amende a été requise en milieu de matinée : 150 jours-amendes à 40 euros.
Le parquet a mis en avant une “affaire avec pression médiatique” en indiquant ne pas vouloir “donner plus d’importance à ce dossier”.
Me Norman Ormarjee, avocat de l’artiste, a plaidé la relaxe, avançant que la notoriété de son client joué en sa défaveur. “Ne jugez pas ses codes, ne jugez pas les mojitos, ne jugez pas le chichon”, a-t-il commenté.
Le délibéré sera rendu le 24 septembre.