Si les Français ont de plus en plus recours à la vasectomie ils restent loin derrière les Britanniques qui sont près de deux sur dix à y avoir eu recours […].
Slip chauffant, anneau, vasectomie… Pour la Journée mondiale de la contraception ce jeudi, «Libération» revient sur les méthodes existantes mais peu connues destinées aux hommes qui commencent à admettre l’idée de partager cette charge mentale et physique avec les femmes.
Robin, 30 ans, ingénieur, Blagnac (Haute-Garonne) : «Cette vasectomie est une manière de tendre vers l’égalité dans mon couple»
«J’ai fait ma vasectomie [ligature des canaux qui véhiculent les spermatozoïdes, ndlr] en juin et je suis très heureux de ma décision. Je suis avec ma femme depuis neuf ans. Les premières années, c’est elle qui a porté seule la responsabilité de la contraception. Après plusieurs pilules, qu’elle n’a jamais vraiment bien supportées, on avait décidé d’opter pour le préservatif, avant que j’envisage la possibilité d’une vasectomie. A l’époque, nous vivions aux Etats-Unis, où la pratique est plus répandue et moins taboue. Et nous savions déjà que nous ne voudrions pas d’enfant naturel. A mon retour en France, j’ai acté la décision de me faire opérer. Je me considère féministe et j’étais mal à l’aise avec l’idée que les histoires de contraception reposent exclusivement sur les épaules des femmes. Cette vasectomie est une manière de tendre vers l’égalité dans notre couple. Elle m’a libéré d’une culpabilité pesante. L’acte chirurgical, en anesthésie locale, a duré quinze minutes et m’a coûté 176 euros – j’étais dans une clinique privée, dans le public c’est 76 euros. Je m’étais lancé dans la procédure cinq mois plus tôt en allant voir un généraliste. Après la première consultation, la loi française m’imposait quatre mois de «réflexion» avant de pouvoir me faire opérer. Un délai qui n’existe nulle part ailleurs !»