Suspectée d’avoir poignardée mortellement son compagnon le 22 août 2018 dans la soirée, Marie-Jacqueline Sono Ngalieme a dû reproduire, ce jeudi matin, les gestes qui ont conduit au drame. Elle évoquerait un accident.
(…) La famille balaye la thèse de l’accident. « On avait signalé sa violence à la police. Déjà, en 2014, elle l’avait poignardé. Un accident, selon elle. Elle le contrôlait, a cassé des vitres de son domicile. Ils se sont connus à une soirée, Jacqueline sortait de cure, il a eu bon cœur et l’a accueillie. Elle venait de Belgique, avait sept enfants mais n’avait pas gardé le contact avec eux. »
Ces faits de violences conjugales se retrouvent dans les témoignages des riverains. Une voisine se souvient l’avoir vu jeter les affaires de son compagnon par la porte. « Elle lui avait aussi balancé des chaises à la tête. C’était vraiment épouvantable. On parle des femmes battues, mais, lui, était un homme battu. Il avait des coquards, des griffures. On lui en parlait, mais il la protégeait toujours. »