L’affaire est ancienne et la justice n’a guère de raisons de s’enorgueillir de ce dossier qui remonte à 2012. Une affaire qui nous propulse dans l’univers des go-fast. Tout a commencé par le train de vie fastueux que mènent Ilyas Remadnia, dit “Jojo”, et ses proches, sans proportion avec leurs ressources. Après une première tentative le 21 janvier 2012, “Jojo” est abattu le 5 avril suivant. Son cousin Zakary, mis en examen dans ce dossier, le sera deux ans plus tard.
Des écoutes téléphoniques éloquentes vont permettre d’apprendre que la fine équipe, dirigée par Mehdi Farissi, s’approvisionne en cannabis. (…) Plusieurs voyages seront ainsi mis au jour en février 2012. “On connaît la suite de l’histoire” précise le président du tribunal, Patrick Ardid, qui renvoie au sort funeste réservé ces dernières années aux membres de la famille Remadnia.
Restaient à juger sept ans plus tard. Certains comme Mehdi Farissi tentant de se faire oublier, d’autres ayant préféré ne pas revenir devant le tribunal après les réquisitions assaisonnées du procureur.
Les avocats de la défense craignaient le pire et ont demandé au tribunal de revenir à de justes proportions. Les juges ont-ils été piqués au vif ? Pour une fois, en 7e chambre, le tribunal a largement entendu les plaidoiries de la défense, prononcé des peines qui vont de 18 mois à 4 ans, mais largement aménageables. Seul Mehdi Farissi a écopé de 6 ans assortis d’un mandat d’arrêt.