Kenneth Roth, directeur de l’ONG Human Rights Watch : “En encourageant les Chinois du continent à s’installer à Hong Kong, probablement pour diluer sa culture démocratique, Pékin a peut-être alimenté une identité nationaliste hongkongaise qui intensifie les récentes manifestations en faveur de la démocratie.”
By encouraging mainland Chinese to move to Hong Kong, presumably to dilute its democratic culture, Beijing may have fueled a nationalist Hong Kong identity that is intensifying recent pro-democracy protests. https://t.co/IO3XOs5jvW
— Kenneth Roth (@KenRoth) September 28, 2019
HONG KONG – La Chine a mis en place une filière d’immigration qui permet à 150 Chinois par jour d’émigrer à Hong Kong et les autorités locales n’ont aucun pouvoir de contrôler les personnes qui viennent.
Les manifestants affirment que le programme est administré par le Parti communiste chinois afin de diluer l’identité de Hong Kong et de rendre l’île plus pro-Pékin.
Ce qui est considéré à Hong Kong comme un programme d’immigration forcée alimente depuis des années les tensions entre les Chinois et les Hongkongais, mais les protestations ont mis le problème en évidence. De nombreux immigrés venus de Chine continentale ont tendance à soutenir Pékin, tandis que les Hongkongrois d’origine soutiennent les manifestations antigouvernementales depuis près de cinq mois.
“Le gouvernement chinois utilise l’immigration en provenance de Chine continentale comme une arme contre Hong Kong pour la rendre pro-Pékin”, a déclaré un jeune manifestant qui ne voulait pas être identifié.
Près de 1,5 million d’immigrés de la Chine continentale se sont installés dans la ville depuis que Hong Kong fait partie de la Chine (1997), et ils représentent maintenant environ 20 % de la population de Hong Kong. “Ça devient très difficile”, a dit un manifestant. “Le nombre élevé d’immigrés draine nos ressources publiques – ainsi que les soins de santé, le logement social et l’éducation.”
