Mais une telle technique pourrait-elle fonctionner dans la pratique ? Des études antérieures suggèrent que la réponse est oui, explique Gábor Horváth, biophysicien à l’Université Eötvös Loránd de Budapest. Maintenant, lui et son collègue Dénes Száz ont construit sur ces études en incorporant les données des simulations informatiques de voyages entre Bergen, en Norvège, et la colonie Viking de Hvarf, sur la côte sud-est du Groenland. Un tel voyage est un tir direct vers l’ouest et prendrait environ 3 semaines de navigation diurne à la vitesse typique des navires Viking (qui, pour les non-initiés, est d’environ 11 kilomètres par heure).
L’équipe a simulé 3.600 voyages pris pendant l’équinoxe de printemps, le début présumé de la saison de voyage en haute mer, et le solstice d’été, le jour le plus long de l’année du nord. Autrement, les simulations ne varient que par trois facteurs : la couverture nuageuse (qui variait au cours de la journée), le type de cristal utilisé comme pierre solaire et la fréquence à laquelle les navigateurs les consultaient. Chaque fois qu’un navigateur faisait référence à une pierre de soleil, le navire simulé ajustait son cours si nécessaire. […]