Elle fait parler d’elle, à Mestre, la requête d’un groupe de parents bengalis qui ont demandé à l’école élémentaire fréquentée par leurs enfants de pouvoir avoir au menu de la cantine de la viande halal, c’est-à-dire abattue selon la méthode musulmane qui la rend «licite». Les enfants fréquentent le cours préparatoire et la demande, qui suscite déjà la polémique, a été formulée à l’occasion de la première rencontre des parents d’élèves avec les maîtresses. Pour l’heure, la directrice d’école s’est contentée de conseiller aux parents des petits musulmans «de demander sur le formulaire d’inscription à la cantine un menu sans viande, ne pouvant pas garantir de menu halal».
«Nous sommes vraiment au comble de l’absurde, s’indigne le député de la Ligue Alex Bazzaro. Maintenant les parents d’élèves musulmans les plus intégristes exigent d’avoir un menu religieux avec de la viande halal. Au mépris de l’intégration!»
La requête faite par [ces parents d’élèves musulmans] est un sujet «très secondaire par rapport à d’autres qui caractérisent le dialogue entre les cultures et le parcours vers une parité effective des droits entre les Italiens et les étrangers». C’est ce qu’affirme Abdallah Khezraji, le président de Citoyenneté Active, la coordination d’associations des plus de 130 ethnies qui vivent dans la province de Trévise. «Je crois que nous devrions concentrer nos efforts sur des thèmes plus importants comme ceux liés au droit de citoyenneté, au travail, et à divers autres qui sont à la base de la construction d’une authentique cohabitation entre les citoyens de nationalités et de cultures diverses»…
