Réagissant à l’attaque à la préfecture de police de Paris, le député LR Éric Diard, auteur d’un rapport sur la radicalisation au sein du service public, évoque dans la matinale d’Europe 1 une “quinzaine de suivis”, sur 43.000 agents, au sein de cette seule institution.
[…] Éric Diard rappelle que les services de police procèdent à des vérifications régulières au sein des effectifs, précisément pour déceler d’éventuelles traces de radicalisation. “Il y a des habilitations, des contrôles qui sont fait tous les cinq ans par la DGSI d’abord, puis l’IGPN. Je pense qu’il est passé à travers les mailles du filet.” “Soit il y a eu une faille du renseignement, soit, à cette époque-là [lors du dernier contrôle, ndlr], il n’était pas encore radicalisé.”
D’abord décrit comme un employé sans histoire par le ministre de l’Intérieur, l’assaillant aurait toutefois été rappelé à l’ordre par ses supérieurs après avoir tenu des propos déplacés sur l’attentat de Charlie Hebdo. “Si cette information est avérée, il est impossible que l’on puisse laisser un tel individu à un poste aussi stratégique“, s’agace Éric Diard. “Il y a des policiers qui faisaient des atteintes à la laïcité, qui troublaient la neutralité du service public. Ces personnes-là étaient écartées. On les mettait à des postes subalternes“, rappelle-t-il.